Catherine LOCANDRO
Pocket
janvier 2017
224 p.  6,70 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 

l  a   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é e   

Jessica Nelson (Au fil de la nuit) a aimé
« Pour que rien ne s’efface » de Catherine Locandro (Héloïse d’Ormesson)  

« En 2004, Catherine Locandro signait un premier ouvrage très remarqué, « Clara la Nuit ». Un texte saisissant, âpre et élégant, sur la complexité de l’âme, la solitude, la soif de lumière et pourtant, la quête d’une obscurité protectrice.

Plus de dix ans et cinq livres plus tard, alors que la plume de l’auteur, sans se départir de sa musique envoûtante, s’affine et s’affirme, je ne peux m’empêcher de dessiner un lien entre « Clara » et ce nouveau roman. Il y est aussi question d’un personnage singulier, femme affranchie du destin terne auquel elle semblait promise, et dont la trajectoire, pourtant, rappelle que la vie est ce sable qui coule entre les doigts et que rares sont les êtres qui gravent un sillon durable derrière eux. Pour que rien ne s’efface… Chimère ?

Tout commence par la découverte d’un corps en décomposition, dans un petit appartement. De rares détails – sa tenue – la relient à son passé, et l’identification est difficile. Car Lila Beaulieu a vécu les dernières années de sa vie dans la précarité et l’abandon. Cette actrice qui aurait dû être coiffeuse a été une icône dont seuls les cinéphiles se souviennent, pour avoir illuminé par sa grâce un film unique devenu culte. Douze témoins vont alors prendre la parole pour raconter ce qu’ils savent ou croient savoir de la disparue, laquelle aura au moins laissé, au-delà de la pellicule, une trace dans les cœurs et les esprits. Douze personnages qui ont eux-mêmes leurs fragilités, un rapport à la défunte plus ou moins proche, ambigu, et qui dévoilent les parts d’ombre et de soleil de Lila Beaulieu.
Le lecteur aura la sensation de suivre un projecteur braqué sur différentes zones d’un puzzle dense et intense. L’énigme Lila Beaulieu s’éclaire par petites touches : entre espoirs et déceptions, amours et drame familial… Mais s’il est possible de respirer un parfum, peut-on réellement comprendre et capturer l’essence d’une femme ? »

Propos recueillis par Pascale Frey

Lire les choix d’autres critiques invités

 
 
partagez
partage par email