Eleanor Oliphant a trente ans, travaille toujours dans ce qui a été son tout premier job (service comptabilité), mène un quotidien très balisé – voire ritualisé – et endure les week-ends grâce à la vodka. Puis recommence. En neuf ans, elle a pris trois jours de congé (tous pour raisons pratiques). Auto-suffisante, dit-elle. Complètement dingue, pensent ses collègues. Sauf qu’Eleanor Oliphant n’est pas son nom et que son passé est insoupçonnable… Pour son premier roman Gail Honeyman frappe fort. Je n’ai cessé d’alterner gloussements et larmes aux yeux. On s’attache très fort et très vite à Eleanor et l’atmosphère est douillette au possible. Tous les effets fonctionnent et on a l’impression de recevoir directement au coeur les petites et grandes émotions qui traversent les pages, sur un rythme qui ne faiblit jamais (divisé en bons jours, mauvais jours et jours meilleurs). Empli de surprises et pourtant joyeusement familier, ce roman donne envie de lire tous les suivants de l’autrice.