Je suis une inconditionnelle des romans d’Anne B.RAGDE que j’avais découverte avec sa »Trilogie des Neshov ». C’est avec un grand plaisir que j’ai commencé la lecture de ce roman, certaine de passer un excellent moment.
Je dois avouer qu’au début j’ai été un peu déroutée.Ici ce n’est pas l’histoire d’une famille que RAGDE décortique mais la relation d’une femme avec un musher.
De l’héroïne, on ne sait rien : ni son nom, ni son âge, ni comment elle a atterri dans la ferme de cet éleveur de chiens, dont on ignore tout également. Mais on comprend très vite que le seul lien entre ces deux là, c’est le sexe.
Cet homme frustre, sale (sa combinaison de travail pourrait tenir debout toute seule) ne connaît ni les mots tendres, ni les préliminaires érotiques et pratique l’acte sexuel comme les hommes préhistoriques ‘ (selon ce que j’en ai vu dans « La guerre du feu » !!!) et pourtant cette femme le désire en permanence.
Il se comporte comme le pire des machos … et elle craque. Elle ne peut rien lui refuser. Elle ne ménage pas sa peine pour lui plaire. Elle s’intéresse à son travail d’éleveur de chiens, l’aide pour les nourrir, les soigner mais a quand même beaucoup de mal à comprendre la violence de cet homme qui n’hésite pas à tuer un chien de sang-froid parce qu’il a perdu sa place de chef dans la meute.
Une brute, vous dis-je. Mais tout va changer quand l’homme va s’absenter pendant une dizaine de jours pour participer à une course de traîneau et laisser la femme toute seule dans cette ferme, complètement isolée de tout (j’ai oublié de vous dire que ça se passe dans le grand nord de la Norvège).
A son retour, le rapport de force aura complètement basculé…mais je n’en dévoilerai pas plus. La fin est surprenante.
Anne B.RAGDE dresse le portrait d’une femme bien particulière, avec laquelle je n’ai aucune empathie mais le roman est très bon.