Karl Ove Knausgaard
Folio
septembre 2014
736 p.  9,70 €
ebook avec DRM 9,49 €
 
 
 

La critique invitée

Clémentine Goldszal (Glamour & Vanity Fair) a aimé « Un Homme amoureux »  de Karl Ove Knausgaard  (Denoël)

« J’avais lu le premier tome de cette autobiographie, « La mort d’un père », et j’ai ressenti un peu la même chose avec « Un homme amoureux », mais en mieux. Ce livre, précédé de sa réputation (un très gros succès aux Etats-Unis) est intimidant. C’est étonnant car s’il est énorme, en pages et en notoriété, il ne raconte pas grand chose. On éprouve pourtant une sorte d’addiction à cette lecture, un peu comme lorsqu’on regarde ses voisins d’en face vivre à travers la fenêtre. Il n’y a rien de très intéressant, et on continue. Il décrit par exemple le goûter d’anniversaire de son enfant pendant… 150 pages! Il s’attache au minuscule et à l’humain. Le style est en outre assez blanc, il n’a pas une vision du monde révolutionnaire, c’est un mec normal, banal, alors pourquoi marche-t-on? Peut-être parce qu’il décrit beaucoup son quotidien d’écrivain, qu’on le voit se regardant écrire. Il y a cette langueur, qui participe aussi au plaisir de lecture. Un peu comme dans un film de Sofia Coppola où l’ennui fait partie intégrante de l’expérience. Je me suis souvent demandé pourquoi j’avais passé dix heures de mon existence à vivre la vie de quelqu’un qui n’est pas moi et qui surtout n’a pas une vie plus intéressante que la mienne?! Mystère. Mais en tout cas, je l’ai recommandé à beaucoup de gens. « 

Propos recueillis pas Pascale Frey
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