George Sand : Les carnets secrets d'une insoumise
Catherine Hermary-vieille

XO
novembre 2014
 19,90 €
ebook avec DRM 12,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Dans l’intimité de George Sand

George Sand vient de disparaître. Sa fille, Solange déniche trois cahiers « à détruire après ma mort » dans lesquels sa mère s’est confiée. Solange ne les brûle pas mais les parcourt.

C’est une femme très loin des clichés qui se révèle dans ces pages, une femme qui livre ses passions amoureuses, ses agacements familiaux, ses aspirations sociales et évoque ce dur labeur de l’écriture auquel elle s’attèle pour faire vivre les siens. Défile la vie de l’écrivain de 1833 à l’année de sa rupture avec le génial et délicat Chopin.

A ce récit qui la heurte et souvent la blesse, Solange oppose sa propre lecture des événements au regard de ce qu’elle vécut, enfant puis adolescente. Si sa mère la trouvait difficile, revêche, irritante, elle n’était en fait qu’en attente d’un amour maternel qui ne vint jamais. Car Aurore Dudevant, alias George Sand, marquait une préférence très nette pour le frère de Solange, Maurice.

En imaginant ces journaux intimes qui n’ont jamais existé, Catherine Hermary-Vieille dessine une George Sand au plus près de la femme qu’elle était : une passionnée, « amoureuse de l’Amour », une mère injuste et conventionnelle, une amie généreuse parfois infidèle, une créatrice qui se voulait libre et sans attaches. C’est toute une époque qui renaît dans ces pages : les chaleureuses soirées de Nohant où se succédèrent Musset et Chopin, les discussions avec Sainte-Beuve, les considérations littéraires avec Balzac, les opinions et luttes politiques avec Michel de Bourges ou Pierre Leroux …. un monde intellectuel haut en couleurs.

En écrivant cette conversation parallèle et improbable entre une mère défunte et sa fille, Catherine Hermary-Vieille introduit son lecteur dans l’intimité d’une femme et de sa relation filiale. Et l’on soupe avec Musset, s’agace avec Solange, discute littérature avec Balzac ou peinture avec Delacroix, écoute un soir « la perfection de la note bleue surgie sous les doigts de Chopin ».

Vivant, très documenté, « George Sand : les carnets secrets d’une insoumise » n’a toutefois pas l’éclat du « Grand Vizir de la nuit » ou de « L’infidèle ».

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