C’est sûr, voilà un livre qui ne fera pas rire tout le monde. Mais si vos proches ne sont pas fans de l’humour « irremplacé » de Desproges, peut-être est-il temps d’en changer… ou de tenter l’approche subtile avec ce recueil de chroniques culinaires qui, évidemment, ne sont pas à prendre au pied de l’assiette (ou du verre) ! Sinon, gare à vos enfants en bas âge, aux demi-sœurs végétariennes et autres tontons buveurs de flotte. Desproges, étonnamment donc, fut chroniqueur émérite à « Cuisines et Vins de France » entre 1984 et 1985. Rémunéré au litron, cela va sans dire. La bande d’illustrateurs de Charlie Hebdo s’en donnent à cœur joie pour accompagner les textes décapants du gars Desproges. Un accord dessins et mots (quasi mets&vins !), au plus près de l’esprit irrévérencieux de Pierre Desproges. Vous raconter ici les spécialités culinaires du Québec, les ingrédients nécessaires à la préparation du pot-au-feu Marie-Croquette ou du cheval melba (variante injustement méconnue de la cigale melba) risquant fort de mettre en émoi vos papilles, contentons-nous donc de ce constat desprogien dont la mauvaise foi rendra service à plus au moment des fêtes de fin d’année : « Certes, l’eau est plus digeste que l’amanite phalloïde et plus diurétique que la purée de marrons. Mais ce sont là futiles excuses de drogués. D’autres vous diront que la cocaïne est moins cancérigène que l’huile de vidange. N’en tenez pas compte. Faites comme moi. Ménagez votre santé. Buvez du vin, nom de Dieu ! (…) ».
A lire sans modération !