Les internautes l'ont lu
1952, Los Angeles. Sandy a treize ans. Il tue son beau frère avec une arme qu’il a bricolé et met en scène son crime comme s’il s’agissait de l’oeuvre d’un tueur en série en gravant sur le front de sa victime un symbole inspiré d’une de ses bd’s favorites. Très vite, la supercherie est découverte. Candice, la mère de Duncan est partagée entre mère et épouse, elle veut protéger son fils malgré son chagrin. Sa copine Vivian lui vient en aide. Elle possède des clichés compromettants pris à l’insu de ses clients. Elle compte bien faire pression sur Seymour, le procureur du Comté. On imagine alors un lien avec l’auteur de BD, Eugène Dahl, ayant publié ses bd’s à l’époque chez Manning, dit La Machine.. Et si la bd était responsable de tout cela … Mais on a mis en route un engrenage très dangereux, que ce soit bien clair on ne touche pas à La Machine, chef de la mafia. Ce roman choral est très très bien construit. Il nous emmène dans l’Amérique des années cinquante faussement puritaine, dans un Los Angeles industriel bien loin du clinquant d’Hollywood. Dans une Amérique pauvre aussi. Propre du roman choral, une multitude de personnages vont se croiser: – Eugène Dahl, laitier, écrivain raté autrefois auteur d’une bd au succès éphémère. J’ai aimé ce récit à l’écriture fluide. Tout se construit petit à petit. Ces itinéraires se croisent dans cet engrenage que plus rien, ni personne, ne peut arrêter. Un beau récit, je vous le conseille. Ma note 9/10 Les jolies phrases Les gens voient ce qu’ils veulent voir, ou ce qu’ils ont besoin de voir. Et parfois les deux se confondent. Il est des faits invisibles de l’extérieur qui peuvent altérer les relations entre deux personnes. Des riens qui s’accumulent un à un. Il faut plus d’un coup de hache pour abattre un arbre, mais à la longue, il finit par tomber. Et parfois, c’est le bûcheron qu’il tombe. Mais la panique paralyse l’esprit. L’émotion prend le dessus. On sait qu’on doit faire quelque chose et on fait le premier truc auquel on pense, si bizarre ou si stupide soit-il, rien que pour s’activer. C’est le fait d’agir, de réagir qui est important plus que la nature de l’action. Les leçons les plus douloureuses sont celles que l’on retient le mieux. Des gens ordinaires peuvent être d’une surprenante brutalité. C’est le problème, avec la réalité. On a beau se voiler la face, elle est là. Tu sais ce que c’est, la plupart des secrets ? Ce sont des trucs dont tout le monde est au courant mais dont on ne parle qu’à voix basse. Dès lors que plus d’une personne en a connaissance, ce n’est plus un secret. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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