Un titre emblématique, emprunté à Serge Gainsbourg, dans lequel toute l’intrigue est révélée. « Souviens-toi de m’oublier », de Régis Descott, est l’histoire d’un amour sous tension. Haute-tension. Un amour dense, intense, fusionnel, passionnel. La belle et séductrice Iris, journaliste à succès, vit avec Antoine, brillant avocat à l’ambition démesurée. Il se lance en politique et gravit rapidement les échelons du pouvoir. Lors d’un vernissage, Iris tombe sur son ancien amour, le peintre Max, avec qui elle vécut quatre ans de passion. Son monde, alors, s’effrite petit à petit. Le bonheur auquel elle croyait prétendre était factice. Elle cherche à revoir Max. Emue, troublée, pleine d’espérance, elle retourne à son atelier. Ses attentes seront déçues. Elle est devenue une inconnue à ses yeux. Il ne la reconnaît plus. Il semble amnésique. Perte de mémoire ? Simulation ? Manipulation ? Perversion ?
Ce roman bien ficelé, à l’écriture ciselée et fluide, nous fait naviguer en eaux troubles. Les personnages auraient pu avoir encore plus d’épaisseur malgré un récit trépidant qui nous le fait lire d’un trait, un seul.