A Londres, deux destins de femmes nous sont contés en parallèle :
– dans les années 50, Alexandra (surnommée Lexie), 21 ans, décidée et anticonformiste quitte son Devon natal pour venir vivre à la capitale. Elle va rencontrer Innes, directeur d’une revue d’art, qui l’embauche dans son équipe. Lexie découvre l’univers du journalisme et la vie trépidante de Soho. Au contact d’Innes, dont elle devient la maitresse, Lexie conquiert son indépendance et s’affranchit des conventions. Combative et courageuse, son existence va s’organiser autour de son travail de rédactrice et de son enfant, né hors mariage.
– de nos jours, Elina artiste-peintre finlandaise se remet d’un accouchement très difficile. Elle reste hébétée devant cette maternité, entre fascination pour son bébé et horreur devant son quotidien de jeune maman. Abrutie et épuisée par le manque de sommeil, son nouvel univers lui semble bien éloigné de ses aspirations, artistiques. Son mari, Tom, semblé également ébranlé et perturbé par cette paternité et leur relation en souffre.
Les deux intrigues s’entrecroisent et le lien qui les unit apparaitra à la fin. Au fil des pages, on s’attache à ces personnages, à leurs espoirs et leurs déceptions. J’ai aimé ces émouvants portraits de femmes un peu borderline tentant de concilier vie de mère et aspirations professionnelle. Ce roman interroge avec sensibilité les liens du sang, la naissance du sentiment maternel et la filiation.