De 1963 à nos jours, soit 50 ans d’histoire footballistique hexagonale, Gilles Verdez et Guillaume Evin balaient la litanie des petites et grandes phrases, adjectifs à prendre dans leurs acceptions tant quantitatives que qualitatives, prononcées par les acteurs (Dieu que ce mot colle bien aux intéressés) du monde du ballon rond.
Chaque phrase est soumise à la sainte Trinité « citation / contexte / verdict ».
La première partie n’appelle aucune remarque particulière : les choix sont forcément subjectifs mais couvrent l’ensemble de l’histoire footballistique française, du championnat à la Coupe du Monde, les dernières années étant plus fertiles en bons mots et petites phrases. Cela permet toutefois de se remémorer, au détour d’une page, d’un fait plus ou moins divers particuliers, aussi vite oublié qu’il avait fait le buzz au moment de son déclenchement.
La deuxième partie permet à chaque fois d’avoir le cadre dans lequel telle ou telle phrase a été prononcée, pourquoi elle l’a été et quelles ont été les réactions des intéressés. Elle met en lumière parfois les rivalités qui ont conduites aux débordements évoqués, sur le terrain, dans les coulisses, en direct ou en off, en face à face ou par médias interposés…
La troisième partie n’est pas forcément la plus intéressante mais est celle où les auteurs prennent parti en distribuant bons et mauvais points envers les auteurs ou les victimes des petites phrases. Ce n’est pas tout le temps passionnant ni forcément pertinent mais n’est pas inutile aux propos du livre.
Sur à peine 200 pages, ces langues vipérines déversent leur fiel forcément féroce mais pas toujours drôle.
