Quel plaisir de retrouver Amaia Salazar et sa tribu à la fois attachante et boiteuse. Cette jeune mère qui peine, parfois, à concilier heures d’allaitement et enquête sur le terrain, est aussi une inspectrice et elle se révèle d’une singulière normalité. Oui, elle peut avoir un coup de blues d’après accouchement, et en vouloir, même, à son si parfait mari coupable d’avoir préparé un biberon plutôt que de l’attendre en calmant avec efficacité leur bébé ! Jeune mère normale ? Trop simple… les fantômes de sa propre enfance n’en ont pas terminé avec Amaia (malgré un bon coup de balai dans « Le gardien invisible) et ces coupables de crimes qui se suicident mettent la policière en difficulté. Tout comme des actes proches de la sorcellerie commis en marge de ses investigations.
L’intrigue se déroule sur plusieurs niveaux : policier, judiciaire, familial, amical et, comme pour le premier volume de la trilogie de Baztán, avec un coup de main… surnaturel.
Un adjoint, Montes, toujours suspendu, un autre qui ne parvient pas à la considérer comme sa chef, il reste heureusement Iriarte et Jonan pour épauler l’inspectrice Salazar. Avec la réapparition de la mère d’Amaia, folle et dangereuse, il faudra plus que le tarot de la tante Engrasi, les talents divinatoires de sa sœur Ros et l’amour de son mari, James, pour soutenir la jeune femme. Car, dans l’ombre de la mère criminelle, rôde un mal encore plus grand qui a déjà fait de nombreuses victimes. Le (trop sexy) juge Markina, en adoration plus qu’envahissante devant Amaia, sera-t-il d’une aide efficace pour dénouer l’écheveau de cette enquête aux ramifications complexes ? Ou faudra-t-il associer esprits et preuves scientifiques pour éviter que son fils, Ibai, ne soit l’une des victimes ? Baztán la tellurique vous captivera à coup sûr. « Ofrenda a la tormenta », le dernier volume qui a conquis plus de 400 000 lecteurs en Espagne est en cours de traduction. Ouf !