Elle est belle à se damner, il est attentif et prévenant. Elle est pas mal idiote, il ne cesse de réfléchir. Il ne fallait rien commencer, ils sont tous deux mariés et parents. Trop tard. Rapidement, ils en arrivent à « éliminer » (salement) le mari de la belle. Ils sont arrêtés, jugés, exécutés.
1927, Ruth Snyder et Judd Gray. Une « histoire vraie », dont se sont inspirées bien des adaptations, littéraires ou cinématographiques (« Le facteur sonne toujours deux fois ») et que Ron Hansen reprend ici à la manière d’un Truman Capote.
Se basant sur les faits, dates, déclarations des uns et des autres, il parvient à rendre tout ça absolument vivant et prenant et haletant et suffoquant et horrible, mon dieu, tout ceci est affreux et n’a pas de sens. Il est glissé que peut-être (peut-être !) l’apparente incohérence de Ruth a quelque chose à voir avec la maladie thyroïdienne dont elle souffrait sans que le médecin en reconnaisse les symptômes, que personne n’est jamais tout blanc ou tout noir, que la mort par décharges électriques (non maîtrisées !) est un truc de malade que PERSONNE n’aurait jamais dû avoir à subir.