La peau froide
Albert Sanchez Pinol

Traduit du catalan par
Marianne Millon
Actes Sud
babel
janvier 2007
259 p.  7,70 €
 
 
 
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nuit blanche

Halluciné et très prenant

Ça commence comme un roman d’aventure : un océanographe rejoint une île déserte, en mission pour un an. Dans un premier temps, il ne trouve pas trace de celui qu’il est supposé relever, et reçoit un accueil très étrange et froid de la part du gardien de phare, le seul être humain qu’il pourra trouver sur cette île. Il décide malgré tout de rester. Les choses changent alors immédiatement, dès la première nuit, et c’est à des créatures inconnues qu’il doit faire face…
Roman halluciné et très prenant, « La peau froide » nous raconte l’histoire de deux hommes perdus, qui ont volontairement choisi un exil qu’ils espéraient réparateur. Ils deviennent stratèges et combattants, exterminent à tour de bras ce qu’ils ont identifié comme l’ennemi. Mais les choses changent quand l’un d’entre eux perçoit une forme d’humanité chez leurs ennemis, à tout le moins des comportements qui indiquent une intelligence.
On côtoie deux personnalités très différentes, que le temps, la solitude et des chemins de réflexion différents amènent peu à peu à fusionner en un seul comportement. Le tout forme une sorte de boucle désespérante, qui nous emmène bien loin du quotidien, pour notre plus grand plaisir, et pas mal d’angoisses.

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