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Décalé, déjanté , le premier tome des aventures de Mémé Cornemuse
Alphonse Destrooper est dans son esprit quelqu’un de très important, il est un chef d’entreprise très dynamique, c’est le roi des « boulets sauce lapin » (spécialité culinaire de Liège, ce sont des boulettes de viande au sirop de Liège que l’on mange habituellement avec des frites). Il a sa marque à son nom – Destrooper celui de biscuits de chez nous – et il ne se prend pas pour rien. Et lorsqu’Alphonse Destrooper, en réalité beauf par excellence, emmène sa famille en vacances, ce n’est pas triste. Josette sa femme, mégère aux fausses allures de starlette , habillée à « l’as de pique ». Imaginez une voiture pimpante, hyper « tunée », le bijou d’Alfred tirant une caravane pourrie en route pour la Côte Belge vers la pension « Les mouettes rieuses ». C’est déjà tout un programme désopilant et haut en couleurs. A peine partis, les mésaventures s’enchaînent, vol à la tire, caravane dans le fossé, découverte d’un cadavre dans les toilettes d’un resto route….. et ce n’est que le début. J’ai beaucoup rit en lisant ce récit qui nous emmène dans le monde complètement déjanté de Nadine Monfils. Que d’imagination débordante et de situations cocasses et croustillantes. C’est du quatrième degré et cela fait un bien fou. On débarque dans un univers bien belge, décalé, surréaliste en chantant « Le Grand Jojo, Annie Cordy, Brel (si, si) et même Travolta ». J’ai adoré retrouver des belgicisismes, des expressions de chez moi : la drache (pluie), le brol (bazar), la tutte (tétine de bébé), asteur (maintenant) et j’en passe… mais je vous rassure amis français où d’ailleurs, tout est décodé en légende. Elle est pas triste du tout cette famille, ça y est j’ai la série complète, il ne me reste plus qu’à poursuivre les aventures de Mémé Cornemuse. Une lecture de vacances idéale, à lire sans se prendre la tête, sans modération. Ma note : 8/10 Les jolies phrases Il faut toujours donner aux hommes l’impression que ce sont eux qui dirigent tout en sachant très bien que ce sont les femmes qui les mènent par le bout du nez. Elle rêve à nouveau de partir à l’aventure, de traverser les océans avec Di Caprio sur le Titanic. Et tant pis s’il coule. Vaut mieux faire naufrage avec Léonardo que de rester le cul sur la plage avec un péquenot. Tu peux pas avoir tout juste quand t’as pas d’amour. Parce que la vraie obscénité n’est pas dans le vocabulaire. Elle est dans la violence gratuite. Dans ces trous-du-cul qui nous font gober n’importe quoi pour s’en mettre plein les poches. Dans ce putain de monde où tout part en couilles, où les riches se pavanent sur leur tas de pognon sans même jeter un regard à ceux qui crèvent la dalle. La grossièreté, c’est pas de causer comme un pilier de comptoir, mais c’est avoir un langage châtié et de foutre la planète en l’air en remplissant des piscines alors que des mômes meurent de soif. J’aurais du être politicienne. Je suis convaincante et je mens comme une arracheuse de dents ! Qu’on peut être nul pour plein de choses dans la vie, mais que quand on fait ce qu’on aime, on peut aussi crever le plafond. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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