Piste noire
Antonio Manzini

Denoël
sueurs froides
mai 2015
256 p.  20,50 €
ebook avec DRM 14,99 €
 
 
 
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Antonio Manzini qui a d’autres talents dans le monde du cinéma, acteur et scénariste, nous propose son premier roman. On découvre ici un personnage qui pourrait être celui d’une série, Rocco Schiavone, un sous-préfet (l’équivalent d’un commissaire). Il est romain d’origine et a été muté disciplinairement dans le Val d’Aoste. Une caractéristique : son taux de résolution d’affaires très exceptionnel.

Rocco Schiavone n’est certes pas un ange, il est détesté et détestable, méprisant, cynique… Et j’en passe. C’est un macho de première, il aime les femmes et sa femme Marina même s’il n’est pas á un coup de canif près dans le contrat.

Ce romain arrive donc dans le Val d’Aoste, plus précisément dans la station de ski de Champolux pour résoudre une sombre affaire : un corps a été retrouvé en morceaux sous une dameuse entre deux pistes de ski. Un foulard dans la gorge, il n’y a pas de doute, c’est un meurtre. Rocco va appliquer ses méthodes peu orthodoxes en travaillant les pieds dans la neige en Clarks méprisant les « ploucs » de la station de ski.

Je me suis néanmoins attachée á ce personnage aux dialogues directs et bien trempés. Un style vif , piquant et direct, parfois explosif. Une enquête bien menée, bien ficelée, un bon moment grâce aux éditions Denoël et Babelio que je remercie.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

Les souvenirs. Ce sont eux qui m’ont toujours laissé tomber. Il y avait un poète allemand qui disait que le passé est un mort sans cadavre. Ce n’est pas vrai. Le passé est un mort dont le cadavre n’arrête pas de venir te voir. De nuit comme de jour. Et en plus, ça te fait plaisir. Parce que le jour où le passé ne vient plus te rendre visite chez toi, ça veut dire que tu en fais partie. Tu es devenu le passé.

Tu sais quoi ? La vengeance ne sert à rien. Au contraire, elle sert à te faire croire que tu as tout arrangé, recomposé la mosaïque. En fait, tu as seulement laissé libre cours à ta frustration. Compréhensible, mais c’est toujours de la frustration. Le problème, c’est que tu ne comprends pas ces choses avant d’avoir mené ta vengeance. Inutile d’éliminer celui qui t’a fait du mal. Tu continues à reproduire la même erreur. Moi, je mourrai avec cette erreur.

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