Il est sur presque toutes les listes de prix. L’écrivain algérien Boualem Sansal, rencontré à Paris lors d’un passage en France, semble heureux mais un peu dépassé par les événements. Cet ancien ingénieur a été repéré par la critique dès son premier livre, en 1999, Le serment des barbares. Mais c’est aujourd’hui un roman d’anticipation qui lui vaut la consécration. 2084 fait bien entendu référence au célèbre 1984 d’Orwell, et décrit lui aussi une société totalement fermée, manipulée par un obscur pouvoir suprême. Mais dans le monde imaginé par Sansal, c’est la religion qui sert de ciment à un système étouffant. Dans une ville où la population vit enfermée dans toutes sortes de rituels et de légendes, le jeune Ati commence pourtant à douter. Son chemin croise Koa, un garçon qui, lui, sait que des choses terribles se déroulent derrière cet univers en apparence très huilé. Les deux amis vont chercher à sortir de la ville, et surtout à débusquer des indices pour retrouver le passé de leur pays, car ils devinent qu’on leur cache beaucoup de choses.
Foisonnant, peut-être trop, le livre de Sansal sort des codes traditionnels de la littérature occidentale de science-fiction.
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