La critique invitée Marianne Payot (L’Express) « Ce fils de bonne famille qui, tout jeune, faisait partie de la gauche prolétarienne, a suivi des études brillantes, puis a dirigé une grosse boîte de pub. En 1995, Jean-Michel Cosnuau a quarante-et-un ans, lorsque sa femme décède dans un accident d’avion. Traumatisé, il décide de changer de vie et de partir pour la Russie, où il va ouvrir un Chesterfield café. Son propre chaos émotionnel reflète le chaos du pays. Il se retrouve là-bas comme un poisson dans l’eau, il brûle la vie dans tous les sens du terme, se fraie un chemin et réussit à s’imposer. C’est un homme de concept, et il décide de créer des club. Il devient le « frenchie » qui réussit, amuse le monde et règne sur la nuit moscovite. Il connaît toute la communauté française (d’ailleurs c’est Emmanuel Carrère qui signe la préface de son livre), mais aussi la nomenklatura. Il monte une association qui ressemble à nos restos du cœur. Cet oiseau de nuit, grand lecteur, finit par se convertir au catholicisme orthodoxe et se mettre à la méditation. C’est un homme plein de contraste en compagnie duquel on s’instruit, on s’amuse, on se divertit. » Propos recueillis par Pascale Frey |
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