Qui n’a jamais rêvé de tout quitter sur un coup de tête ? Pour suivre un inconnu qui l’a irrémédiablement transformée et s’autoriser à vivre une incroyable passion, Louise plaque tout. Son mari et, surtout, sa petite fille Marie. Tel est le point de départ de ce deuxième roman de Karine Silla, dont on avait déjà aimé le très réussi « Monsieur est mort ».
En une très courte première partie, la romancière s’attache à décrire le tourbillon de sentiments qui a entraîné Louise à changer de vie. La passion l’emportant sur la raison semble être le canevas de cette introduction qui campe une femme libre. Libre…et fragile ; la culpabilité d’avoir abandonné son enfant la ronge d’autant plus qu’elle n’a jamais rien dit à son amant qu’elle a suivi loin, très loin de sa première vie.
La deuxième partie est l’histoire de Marie à l’âge adulte, mère de deux petites filles elle-même. A l’occasion de vacances, son univers vacille. Un accident avec son mari, Samuel, et ses filles (heureusement sans gravité), un sentiment d’incomplétude et l’arrivée d’un jeune homme ébranlent Marie.
Karine Silla offre un très beau portrait de femme, d’épouse et de mère qui prend le temps de s’interroger sur ses sentiments, sur le désir, sur son couple, l’amour, la fidélité… mais aussi sur ces secrets qui façonnent et induisent des comportements, inexplicables si l’on en ignore la cause.