Funérailles célestes
Xinran

Philippe Picquier
picquier poche
janvier 2012
220 p.  8 €
ebook avec DRM 7,49 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Ce roman a deux points communs avec mon article précédent : la Chine et la médecine. Mais l’histoire ici débute en 1956 : Wen et son époux Kejun sont étudiants en médecine. Ce sont les premières années du communisme et Kejun, par idéalisme, s’enrôle dans l’armée comme médecin. Quelques semaines plus tard, Wen apprend que son mari est mort sur les hauts plateaux du Tibet. Ne pouvant se résoudre à l’idée de la mort de son mari, Wen décide de partir à sa recherche. Alors qu’elle fait partie d’un convoi militaire qui est attaqué par des combattants tibétains, la jeune femme se retrouve perdue dans l’immensité du Tibet. Recueillie par une famille de nomades, elle survivra et restera 30 ans au Tibet afin de découvrir la vérité sur la mort de son mari. Elle s’adaptera peu à peu au mode de vie des tibétains, à l’extrême rudesse de ce pays et découvrira surtout la grande spiritualité de ses habitants. Il faut expliquer également le titre du roman : quand une personne meure, elle n’est ni enterrée ni incinérée. Son corps est démembré et donné aux vautours. « Les hommes font partie de la nature… Nous arrivons dans ce monde de façon naturelle et nous le quittons de façon naturelle. La vie et la mort font partie de la roue de la réincarnation. La mort n’est pas à craindre. Nous attendons ardemment notre prochaine vie. Quand un feu de branches de mûrier brûle pour le rite, il déroule une voie à cinq couleurs entre ciel et terre pour attirer les esprits vers l’autel. Le cadavre devient une offrande aux esprits et nous les invoquons pour qu’ils emportent l’âme au ciel. La fumée attire les aigles, les vautours et autres animaux de proie sacrés, qui se nourrissent du cadavre. Ce rite se perpétue en imitation du Bouddha Sakyamuni qui s’est offert en sacrifice aux tigres. » Excellent roman que je vous recommande.

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