« J’ai besoin de comprendre les raisons qui ont conduit le monde à ça » Rosa Montero, à l’image de ses livres, est un feu follet, une boule d’énergie. La savoir à Paris pour quelques temps a de quoi ensoleiller n’importe quel après-midi pluvieux ! Imaginez : on la quitte avec Marie Curie (« L’idée ridicule de ne jamais te revoir » janvier 2015) et on la retrouve avec Bruna Husky, détective androïde qui évolue en l’an 2119 et dont « Le poids du cœur », après « Des larmes sous la pluie »(2013), est la deuxième aventure. Parfaitement à l’aise en français, le tutoiement spontanément chaleureux, Rosa nous embarque illico… Il y a un an, nous étions tous éblouis par votre livre ovni « L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir », mi-essai, mi-récit. On vous retrouve en pleine science-fiction… J’adore la science fiction, et Bruna est le personnage féminin dont je me sens le plus proche. On peut lire « Le poids du cœur » sans connaître le premier épisode et… pour celui (ou ceux) que j’ai encore en tête, ce sera pareil. Elle a une pulsion de vie incroyable, Bruna, c’est pour ça que ce livre est aussi existentiel, métafictionnel, politique, écologique et même une déclaration d’amour… L’art, la beauté, la création littéraire : c’est un roman métisse dans une époque qui l’est tout autant. Un ouvrage hybride. Bruna est le seul personnage récurrent de votre œuvre ? Ecologie, politique nucléaire, amour, art, sens de la vie… beaucoup de nos préoccupations quotidiennes et contemporaines se retrouvent dans ton roman Propos recueillis Christine Sallès |
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