Mon résumé : Même s’il existe des cas d’erreurs judiciaires, on peut penser que les personnes incarcérées dans les cellules du couloir de la mort aux Etats-Unis sont un peu spéciales… Mais que penser, alors, d’une personne qui organiserait une émission de téléréalité à la façon de loft story en prenant ses candidats parmi condamnés à mort ? Beaucoup à gagner et peu à perdre pour ces derniers, car si le vainqueur gagne sa libération les « éliminés » risquent seulement d’être renvoyés dans leur cellule d’origine… Enfin, en théorie….car le loft se situe dans un ancien sanatorium, connu pour avoir été le théâtre d’expérimentations scientifiques et … pour ses fantômes… Assuré de gagner, John T n’a pas réfléchi longtemps avant d’accepter la proposition. Les fantômes ne font pas peur à cet homme qui manie le scalpel comme d’autres la plume, et dont l’imagination cruelle est plus que débridée. Mon avis : Mais comment une galerie de personnages aussi machiavéliques peut-elle sortir de l’imagination d’une femme si sympathique ? J’ai eu la chance de rencontrer l’auteur de ce thriller, et après avoir échangé pendant plus d’un quart d’heure avec elle, j’étais loin de m’attendre à un tel livre !!!! Le personnage principal est une horreur née : un homme à l’esprit malsain, dont on ne souhaite à personne de croiser le chemin, pas même à son pire ennemi. Le mot pervers est encore faible pour le qualifier. Rien ne lui fait prendre plus de plaisir que d’imaginer les sévices qu’il infligerait aux femmes qu’il croise, sévices pour lesquels l’utilisation d’un scalpel, d’un écarteur ou de tout autre outil chirurgical (ou outil détourné de son utilisation première) est requise. Pour couronner le tout, la personne qu’il aime le plus au monde, est … lui-même. La seule chose qui m’a plu chez lui est qu’il manie l’humour et l’autodérision aussi bien que son scalpel ! Les autres candidats du loft ne sont pas moins détestables. Mais ce thriller n’est pas seulement une histoire de confrontation de fous dangereux… c’est aussi une histoire qui interroge sur le rapport aux écrans du lecteur. Il pose la question de notre façon de regarder la télévision, de notre choix des émissions que l’on regarde. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour satisfaire notre voyeurisme ? Mais aussi, les spectateurs de la téléréalité sont-ils vraiment aussi maîtres du choix du vainqueur qu’ils le croient ? En effet, même si on nous vante la diffusion de tout ce qui se passe dans le loft 24h sur 24… la façon dont les images sont montrées, l’ordre et l’enchainement des séquences vidéo n’influent-ils pas sur le spectateur pour orienter sans qu’il s’en doute son choix ? Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours détesté la téléréalité, que je trouve inutile, déprimante (surtout quand je vois à quel point certains candidats sont stupides) et surtout avilissante. Une chose est sure, ma lecture de ce livre conforte dans mon idée !!! Ce livre me conforte également dans ma méfiance quant au pouvoir des images. Des personnages détestables, une idée de base intéressante (je suis quasi certaine que des réalisateurs réels ont déjà pensé à ce concept) le tout servi par une écriture fluide et dynamique… que rajouter de plus pour vous convaincre de lire ce livre ??? Ah si… une fin inattendue !! Pour ceux qui n’ont pas compris ou pas eu la patience de lire mon article, je me résume : LISEZ ce livre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Merci beaucoup à Mme Carbonel pour sa dédicace et aussi pour l’échange que j’ai eu avec elle lors de cette dédicace. Merci beaucoup pour ses conseils de lecture (et cela, même si cela m’a amenée à augmenter ma PAL et ma Liste à Lire (grrr! fait mon banquier !))