Le sixième crime
Sébastien Fritsch

Editions Fin mars début avril
juillet 2012
96 p.  5 €
 
 
 
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nuit blanche

Un roman noir, un polar puisqu’il y a un inspecteur prénommé Jérôme Babalnic. Une enquête sur fond de polars trash, sur 5 meurtres commis et mis en scène selon les 5 livres de Jacob Lieberman, obscur écrivain que personne ne connait. Jérôme a besoin des lumières de Lex (voir la 4ème de couverture). Pourquoi Jérôme Babalnic accepte t-il l’hospitalité de Lex ? Pourquoi peut-il s’absenter si longtemps de son lieu de travail ? Pourquoi est-il seul ? Normalement, dans les polars, ça ne se fait pas. S’ensuit une bataille de mots pour ce roman noir à tiroirs, à jeux de mots, à énigmes. Pour éclairer le drame sous-jacent, la Drôme provençale, soleil, chaleur, mauresques, autant de trouées de lumières qui, peut-être, ont pour but de nous égarer. Un seul mot d’ordre, méfiez-vous des apparences. Roman psychologique plus que polar. Ce huis-clos est menée de main de maître, mais outre l’auteur qui nous manipule, qui mène le bal au son d’un piano jouant Debussy ? J’ai apprécié ce livre où le suspens n’est pas tant dans le fait de trouver l’auteur des 5 crimes que de suivre les méandres des réflexions de Lex sur l’écriture. Aucune animosité entre les deux hommes, mais une atmosphère pesante, angoissante, mais très polie, très civilisée. Le dénouement m’est apparu presque en fin de livre lorsque Lex annonce sa découverte aux jeux des lettres. Bref, un roman à l’écriture ciselée, travaillée mais qui parait spontanée, où Sébastien Fritsch joue avec et sur les mots. Sébastien Fritsch signe là un roman qui n’a rien à voir avec « Se retenir aux brindilles » que j’avais beaucoup apprécié également.

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