Premier roman pour Shelly King qui nous embarque dans une librairie comme on aimerait en trouver plus souvent. Licenciée d’une start-up de la Silicon Valley, Maggie tue le temps au Dragonfly, une librairie de livres d’occasion dont la rentabilité frise le néant. En attendant d’avoir une réponse positive pour un éventuel entretien, Maggie passe son temps le nez plongé dans des vieux livres et des histoires à l’eau de rose. Hugo, le propriétaire des lieux et ami de Maggie, lui déniche une vieille édition de “L’Amant de Lady Chatterley” dans laquelle elle découvre une correspondance secrète entre un certain Henry et d’une Catherine. Cette découverte va bouleverser la vie de Maggie, qui lors d’une lecture commune, va devoir relever un défi qui va littéralement changer sa vie ainsi que celle du Dragonfly. J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, peut-être dû à un style qui peut dérouter certains au départ, mais très vite on entre dans Le Coeur entre les pages, un roman sur l’amitié, l’amour (loin de faire dans la guimauve) mais aussi sur l’accomplissement personnel, le tout sur fond de nostalgie avec cette librairie qui sent le vieux papier et le présent avec les nouvelles technologies et ses geeks. Evidemment avec un livre qui se déroule pour l’essentiel dans une librairie, on y trouve de nombreuses références de titres et d’auteurs tous styles confondus. A l’heure où bon nombre de librairies sont obligés de fermer boutique face à de grandes enseignes qui multiplient leurs activités, Le Coeur entre les pages est une véritable bouffée d’air pour tous les amoureux du livre, une très jolie histoire qui donne envie de flâner dans une de ces vieilles libraires de quartier. Lu en seulement quelques heures, Le Coeur entre les pages pourrait presque se classer dans les “feel-good”.