Toute la finesse japonaise dans la construction d’une intrigue complexe qui rebondit sans cesse dont l’auteur a le secret, comme dans chacun de ses livres. Pas de déchainement de colère, pas de violence, juste sagacité et subtilité. Même la description du cadavre, à l’origine de l’enquête, est feutrée. Hari Plage, station balnéaire vieillissante désertée par les touristes, une économie locale au point zéro. Reste encore une auberge désuète tenue par un couple étrange et leur fille. Le personnage central est la mer, unique richesse à préserver. Raison pour laquelle le physicien Yukawa séjournant à l’auberge, effectue des études sur les richesses sous marines, l’impact de leurs exploitations sur l’environnement, non sans confrontations avec les écologistes. Yukawa se lie d’amitié avec le neveu des aubergistes, venu passé quelques jours de vacances. L’innocence de l’enfance face à la cruauté des adultes. Seul, le cadavre découvert sur les rochers remet en cause la quiétude des lieux surtout qu’il s’agit d’un policier à la retraite. Déferlement d’enquêteurs, légion d’interrogations, ou le présent et le passé s’imbriquent. Accident ? Meurtre ? L’auteur décrit avec subtilité les avancées de l’enquête, doutes et errements. La vérité se dévoilera sans artifice, sans aucune perversité. La morale est préservée… peut-être ?
