Oreo
Fran ROSS

10 X 18
litt etrangere
août 2016
336 p.  7,80 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
coup de coeur

Unique roman de Fran Ross, journaliste et plume d’un célèbre humoriste afro-américain des années 70, OREO est un « drôle » de roman devenu un classique de la littérature noire américaine. Oréo, sublime jeune fille de couleur noire aux dents si blanches (d’où son surnom), a pour parents une mère afro-américaine et un père de confession juive. A l’annonce du mariage de ses parents, ses deux-grand-pères respectifs ont eu une attaque : l’un devenant muet, l’autre ne pouvant plus bouger. Le mariage ne durera que le temps de mettre au monde deux enfants : Oréo et son frère Jimmie C. qui seront d’ailleurs élevés par leur grand-mère maternelle. Oréo est intelligente, débrouillarde, pleine de répartie. A l’âge de 16 ans, elle décide de partir à la recherche de son père qui s’est remarié à New-York et dont elle trouvera le domicile en suivant un jeu de piste que son géniteur lui a laissé en quittant le domicile familial. Ce roman, ironique, satirique, mélange les deux cultures afro-américaines et yiddish. Et Oréo est une experte. Son langage est un savant mélange des deux. D’ailleurs, il faut assez souvent se référer au glossaire qui se trouve en fin du livre. Pas toujours facile non plus de comprendre les expressions d’origine afro. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire mais ensuite je me suis laissée aller aux images qu’il faisait naître en moi. Je pense en particulier au passage où Oréo affronte un mac dans Harlem. Ce mac avait pour moi l’allure et les vêtements de « Huggie les bons tuyaux » dans Starky et Hutch (la vraie version, celle des années 70 que je regardais adolescente). Même si je ne connais que très peu l’apport de la culture afro-américaine, je pense que l’auteure a voulu démontrer que son héroïne, métis, représente bien en fait la situation de chaque américain. En effet, en dépit de leur couleur de peau, ils sont tous le fruit d’un mélange ethnique, la culture et la langue américaines résultant elles aussi de ce brassage. Roman intéressant que je considère comme une porte ouverte sur les auteurs afro-américains dont je vais explorer l’univers.

partagez cette critique
partage par email