“Je t’appelle”. Ce sont avec ces derniers mots que Thomas et Amanda se sont quittés. Elle, elle y a cru. Elle a attendu, encore et encore. Pour faire le deuil de ce chagrin d’amour, Amanda décide de tout quitter et part pour l’Islande pour oublier, pour avancer. Mais malgré ce nouveau départ, de nouvelles rencontres, Thomas est toujours là ; et Amanda ne cesse de se rappeler les moments passés ensemble. Un très court roman ou longue nouvelle (78 pages) écrit à la deuxième personne, empreint de nostalgie. On est pris comme dans un huis-clos entre Amanda et son passé (même si d’autres personnages sont présents) à travers de nombreux flash-back qui nous emmènent de Paris en Australie en passant par l’Islande. Au fil de la lecture, on en apprend plus sur l’histoire amoureuse de cette femme blessée, presque obsédée, par et avec cet homme. “Giboulées” peut rappeler par moment “La maison des hautes falaises” (de Karen Viggers) par les thèmes abordés : la fuite, le chagrin, l’envie de refaire sa vie ; avec également un petit côté de “Lettre d’une inconnue” (de Stefan Zweig). Une lecture agréable et rapide qui m’a fait voyagé. J’ai surtout apprécié la description des paysages islandais et de cette atmosphère vide et froide qui s’y dégage, qui colle bien au personnage principal. Et comme dans toutes nouvelles qui se respectent, la chute est inattendue.