Les internautes l'ont lu
L’homme qui ment ou le roman d’un enjoliveur « récit basé sur une histoire fausse » est le titre complet. A vous de trouver de qui on parle … Le père fantasque, coureur de jupons ou le fils qui nous parle d’un récit qui ne serait pas autobiographique ? Tout commence par l’enterrement de son père. Marc lui rend par ce texte un magnifique hommage, un beau témoignage d’amour teinté de nostalgie. On retrace l’enfance et la vie de Marc Lavoine né le 06 août 1962. Cela commence déjà mal au départ car c’est une fille qui était attendue…par sa mère Micheline (sténo-dactylo), il y avait déjà le grand frère de Marc : Francis. Ses premiers souvenirs remontent à l’âge de trois ans, il nous raconte les années 60 dans la banlieue de Wissous en bordure de l’aéroport. Son père militant communiste, cégétiste, employé des postes. Les petits bonheurs de l’enfance, les colos, le camping, la 2 CV puis la 4L. Mais il y avait aussi les femmes de son père, coureur de jupons, toujours prêt à en trousser une et ce sa vie durant. Marc a été le témoin des infidélités de son père, son confident même depuis son plus jeune âge. (Hèlène, Catherine, Géromie). Il nous parle de son paternel menant plusieurs vies de front, sombrant dans l’alcool, rebondissant à chaque fois des revers de la vie. C’est tendre, émouvant, intime. On oublie le chanteur, c’est juste l’homme au grand coeur protégé par son grand frère qui nous parle des blessures de son père. Une jolie plume, un récit qui se laisse lire sans peine. Ma note : 7.5/10 Les jolies phrases Cette histoire, si petite comparée à la grande, à celle de la vie, cette minuscule histoire, c’est pourtant un monde immense, un amour authentique. Je suis un garçon, maman, il faudra faire avec. Tu m’as vu pour la première fois et tu m’as regardé de la même façon jusqu’à la fin de tes jours. Les choses ont trouvé leur place, c’est comme ça parfois que les choses se passent. Pour la première fois, j’associais alcool et ravage, maladie, naufrage, méchantes paroles, violence, dépendance et mort. Je fus alors effleuré par une tristesse qui ne me quittera plus. Tu es revenu vivant, mais quelque chose en toi était mort, resté là-bas avec tes camarades, tes compatriotes dont pour certains tu n’aimais pas les idées, et les Algériens, ces ennemis dont tu pensais qu’ils avaient raison de se battre pour leur liberté et pour qui tu éprouvais des sentiments fraternels. Tu es rentré cassé, brisé, dévasté. C’est vrai que floutée, la vie a une autre gueule. Les filles, c’était du sirop, une médecine d’urgence pour apaiser les maux de l’âme et du coeur. Certaines choses restent suspendues, comme des morceaux de temps dans une cachette. Quand on brise le coeur de quelqu’un, on en brise plusieurs à la fois, c’est ça la vie, un magasin de porcelaine. Retrouvez Nathalie sur son blog |
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