A l’éternelle question « faut-il parler des livres que l’on n’a pas aimés ou garder un silence discret », la réponse s’impose dans certains cas … Les éditions Mirobole ont des couvertures épatantes, qui tapent dans l’oeil. Aussi n’ai je pas résisté, de passage chez ma libraire préférée à celle-ci, car je pensais me poiler avec une bonne satire du monde littéraire parisien, et plus particulièrement des vedettes de la rentrée, comme me l’annonçait la 4ième de couv’ : Augustin Traquenard doit animer un débat littéraire dans un ancien monastère des Alpes maritimes. Rien que du lourd, jugez-en plutôt, Frédéric Belvédère, Amélie Latombe , Delphine Végane, David Mikonos ou aussi Kathy Podcol … Dix écrivains très médiatiques invités par un mystérieux propriétaire qui signe « Un Cognito ». OK. Vous avez ri ? Moi aussi . Mais pour la dernière fois . A la lecture cette reprise des « Dix petits nègres » s’avère abominablement poussive, étirée sur 240 pages alors qu’il y avait juste matière à une nouvelle prestement ficelée. C’est lourd, mais lourd… J’ai insisté, pourtant, réussi à m’arracher un ou deux sourires crispés de ci de là, puis j’ai titubé jusqu’à la fin en me demandant ce que j’étais allée faire dans cette galère. Un extrait ? Allez… Ouzbek fut chaleureusement accueilli. Il se sentit tout de suite bien parmi les vieillards. Au point d’avoir un flash. la scène lui fit penser à Vol au dessous d’un nid de coucou. Ouzbek eut l’idée de son prochain livre : une partouze dans une maison de retraite. Il l’adapterait lui-même au cinéma. La sexualité chez les seniors était le sujet tabou par excellence. C’était bon pour lui, ce serait sans doute le premier bouquin exclusivement gérontophile. Il avait déjà le titre : Extension du dolmen de la pute. Voili voilou… Et je découvre à l’instant que le titre lui-même est de seconde main. Limite pathétique. LE livre dispensable de cette rentrée 😉 Vous avez économisé vingt balles MIOR