Bienvenue à cette nouvelle reine des neiges, Asa Larsson, qui a grandi à Kiruna, tout près du cercle polaire arctique. Elle a publié cinq romans chez elle, en Suède, dont les trois premiers ont été traduits en français. Elle suit des héroïnes récurrentes Rebecka Martinsson, une ancienne avocate (comme Asa) devenue procureure, et une policière, Anna Maria. La romancière a aussi l’habitude de convier les morts dans ses pages. Pas pour qu’ils mènent le bal, non, mais pour éclairer les drames d’un autre regard, pour faire prendre un peu de hauteur à une réalité souvent insoutenable…
Un mort pas si accidentelle que ça
C’est ainsi que Wilma, cette jeune fille disparue depuis des mois en compagnie de son amoureux, Simon, et dont le corps vient d’être retrouvé dans la rivière, vient-elle parfois rendre visite à Rebecka pour orienter ses recherches. Mais l’aspect « surnaturel » s’arrête là, et les vraies enquêtes se poursuivent avec des moyens traditionnels.
La mort de Wilma et Simon, que l’on voulait faire passer pour accidentelle, serait en réalité un meurtre. Les deux jeunes gens, par soif d’aventure, s’étaient mis en tête de plonger pour tenter de retrouver l’épave d’un avion allemand tombé pendant la guerre.
Un passé plus que trouble
Mais à l’évidence, cela a effrayé quelques personnes. Surtout que cette région s’est montrée particulièrement compréhensive (et même plus) avec les nazis.
Comme souvent dans les polars, et tout particulièrement ceux qui se passent au Nord, le climat tient un rôle primordial, il est un personnage à part entière. La glace, la neige sont des adversaires qui peuvent même se transformer en meurtriers, plus efficaces que les pires psychopathes. Mais dans « Tant que dure ta colère », il y a le froid ET les psychopathes !