« Tonton Clarinette» a été ma première rencontre avec Nick Stone. Sans tomber follement amoureuse, j’ai beaucoup aimé ma lecture. Les 600 pages sont passées comme si le livre en comportait moitié moins. Il s’agit donc d’une «brique» très digeste.
Il y a plusieurs aspects dans ce livre: l’enquête policière, Haïti et la pédophilie.
Côté polar en tant que tel, j’ai adoré. Max Mingus est un «vrai privé». Il boit des verres (un peu de trop!) de rhum sec, il a fait de la prison, il a des «principes» et il se lève tard. Un vrai, quoi!
Concernant Haïti, je crois que c’est l’aspect de ce livre que j’ai le plus apprécié. Même si les explications détaillées que nous donne Nick Stone sur cette merveilleuse île sont parfois longues et peuvent donner l’impression de casser le rythme de la narration, elles dressent un portrait honnête et sincère d’Haïti «vue de l’intérieur». Papa Doc, les tontons macoutes, Aristide, l’ONU, Cité Soleil, le vaudou. Tout ceci est décrit et commenté avec une précision enrichissante.
Enfin, le sujet de la pédophilie est évoqué et comme toujours douloureux.
Je quitte donc Haïti et Max Mingus avec un petit pincement au coeur, mais heureusement, Nick Stone a écrit deux autres livres. J’ai hâte me replonger dans son écriture et de retrouver Max Mingus.