En Ecosse au XVII ème siècle, celle qu’on nomme Sorcière est promise au bûcher. Au fond de son cachot sombre et glaciale, le Révérend Charles Leslie, viens la voir sur ordre du roi, pour lui soutirer des informations sur la bataille de Glencoe. A la première rencontre, Charles a ses convictions (étriquées) personnelles et religieuses et rencontre cette « gueuse », cette « sorcière » à contre-coeur car, non seulement elle incarne ce qu’il combat : le Diable, mais surtout par son aspect plus que repoussant. Corrag, cette jeune fille que sa mère a appelé Sorcière dès sa naissance, va alors lui faire son récit des événements dont elle a été témoin. Mais avant, Charles devra écouter son histoire personnelle depuis sa venue au monde. Cette histoire, l’histoire de Corrag est narrée par elle-même. Au fur et à mesure, je fais moi-même partie de son histoire. Quand elle court, je cours. Son personnage m’a profondément. Corrag est une enfant dans une grande solitude et cependant ne faisant qu’un avec la nature et dotée d’un grand courage. Quant à Charles, il raconte chacune de ses visites quotidiennes dans les lettres qu’il adresse à sa femme.Il n’y a pas vraiment de dialogue entre le révérend et La Sorcière. Au fil des jours, Charles est ébranlé dans ses convictions dans sa vision de la Sorcière, et même du monde. Ce roman évoque une époque difficile de l’Ecosse, le froid, la pauvreté, la solitude, la communion avec la nature mais aussi et surtout nous apprend à faire fi des préjugés et écouter son coeur. J’avoue, j’ai pleuré plusieurs fois. J’en retiens que les hommes se battent depuis toujours pour avoir plus de pouvoir, de terres…alors que la nature donne tellement. C’est un livre que je recommande vivement.
