l e c r i t i q u e i n v i t é Michel Abescat (Télérama) a aimé « Ce roman est l’un des plus réussis de Metin Arditi. Ce qui m’a frappé d’abord, c’est cette extraordinaire histoire d’amitié entre un homme de soixante ans, Eliott, et un enfant différent, qui souffre d’une forme d’autisme, Yannis. Eliott est architecte. A la suite de la mort de sa fille, il revient sur cette île des Cyclades où elle habitait. Elle cherchait le nombre d’or dans les bâtiments antiques grecs. Eliott entame alors un dialogue avec cette fille disparue, dont il veut poursuivre l’œuvre. Yannis, de son côté, est le fils d’une voisine qui vit de la pêche et est obligée de souvent s’absenter. Mais cet enfant a besoin que tout soit stable, et pour se rassurer, il mesure et compte tout : les jours, le monde, les horaires d’arrivée des bateaux, le poids de leur pêche, les clients sur une terrasse de café. Il personnifie la difficulté du monde à communiquer. Eliott va devenir comme une sorte de grand-père pour Yannis, il l’écoute et perçoit chez lui des dons scientifiques extraordinaires. Ce texte est d’une grande pureté, entre réalisme et poésie, une fable philosophique qui s’interroge sur le bonheur, et l’ordre du monde…» Propos recueillis par Pascale Frey |
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