Le tome 3 des aventures de Gideon Crew avait marqué un petit virage positif dans la qualité du produit final. Las, cette amélioration n’aura duré que le temps d’un livre. Et c’est bien dommage car sa fin approchant (rappelons que Gideon Crew, le héros, atteint d’un mal incurable, n’a plus que 6 mois à vivre), Gideon Crew délaisse ses frusques de cabotin pour endosser ceux du scientifique dont il a la formation universitaire.
Il faut dire aussi que la mission qui lui incombe consiste purement et simplement à sauver la Terre de la destruction. La météorite abandonnée dans le naufrage d’un navire de recherche dirigé par Eli GLinn, le patron de Gideon, cinq ans auparavant est en fait une chose d’origine extra-terrestre qui cherchera tôt ou tard à essaimer dans la galaxie. Gideon Crew doit la détruire avant que celle-ci ne se projette dans l’espace grâce à l’implosion de notre planète.
Entre rencontre du troisième type et Alien, nous nageons (l’action se déroulant dans les soixantièmes rugissant, on ne peut mieux dire sauf à médire) en pleine science-fiction : tentative de contacts et de communication, incompréhension, course contre la montre, possession des marins par des entités extra-terrestres, mutinerie, etc. les éléments semblent se liguer contre un Gideon Crew qui s’efface devant les personnages d’Eli Glinn et de Sam MacFarlane, chasseur de météorites, aux talents scientifiques insoupçonnés.
Et pourtant, les auteurs ne peuvent se résigner à tuer Gideon Crew dont le sort semble malgré tout scellé.
Hésitants entre différents ressorts narratifs et registres d’histoires, hésitant sur leurs personnages, Preston & Child peinent à faire véritablement entrer le lecteur dans leur récit, fort divertissant au demeurant mais que cette distance artificielle empêche d’aller au-delà de ce bon moment.
Voir les précédents billets des tomes 1, 2 et 3.