Je ne connais pas beaucoup les auteurs israëliens et après avoir découvert Aharon Appelfeld il y a quelques semaines, j’ai eu envie de lire ce polar.
« Oranges amères » nous entraîne à Petah Tikva, petite ville de banlieue proche de Tel Aviv. Tout semble en apparence tranquille jusqu’au jour où la disparition d’un journaliste d’investigation est signalée par sa femme enceinte. Les policiers ne font pas grand cas de cette disparation, arguant que cet homme a certainement eu peur de sa future paternité et a mis les voiles.
Mais la femme du journaliste trouvera une alliée en la jeune inspecteur de police, Anat Na’hmias, récemment installée dans cette petite ville. Celle-ci a quitté Tel Aviv pour venir s’installer auprès de son futur mari, qui n’est autre que le fils du maire de Petah Tikva.
Au fil des pages, le lecteur découvre que la ville est gangrenée par la corruption en col blanc, son premier magistrat étant à la solde de deux vieux entrepreneurs de travaux publics : « Il avait constaté de quelle façon telle attribution de terrains ou l’autorisation de tel permis de construire faisaient entrer des sommes colossales dans les poches de toutes sortes d’individus. C’étaient ses décisions, et celles de personne d’autre, qui avaient transformé des gens, du jour au lendemain, en millionnaires « .
Alors que le maire, en place depuis 25 ans, brigue un nouveau mandat, les manipulations, les tractations secrètes voire les représailles se déchaînent et ceux qui se rêvent « calife à la place du calife » ne reculeront devant rien, tout cela sous couvert de respectabilité.
L’enquête qu’Anat va mener lui dessillera les yeux et changera le cours de sa vie.
Et nous, lecteur, nous ne pourrons que constater que quel que soit le pays, la culture, la conquête du pouvoir passe bien souvent par la corruption. Bien triste constat mais bon moment de lecture quand même.
