La plume de l’auteur est très agréable à lire et fluide.
La mise en page du roman est originale : on navigue entre deux époques et deux endroits très différents (de nos jours à Las Vegas et au VIIème siècle en Angleterre) sans savoir ce qui les relie. Malheureusement, les premiers indices sur la raison de ces différents points de vue n’arrivent qu’au bout de 150 pages… ça m’a paru tellement long, j’ai décroché plusieurs fois, notamment lors des passages à Las Vegas qui n’amènent pas grand chose à l’enquête.
G. Cooper a mis l’accent sur son personnage principal Will Piper et sa coéquipière Nancy, les autres personnages sont moins travaillés.
On s’attache forcément à l’inspecteur, à la personnalité typique : bourru, blessé mais toujours fier… C’est cliché mais ça marche à chaque fois pour moi ! Sa relation avec Nancy amène une touche d’humour même si l’on s’attend au dénouement dès le départ.
L’intrigue en elle-même est très originale.
J’ai aimé découvrir le commencement de toute l’histoire, mais aussi le point de départ de l’enquête et les raisons du coupable. C’est assez éloigné du but premier mais c’est plutôt bien trouvé et inattendu.
La fin est un peu tirée par les cheveux et les scènes de bagarre ne me semblent pas indispensables mais permettent à l’auteur d’écrire un dernier chapitre surprenant ainsi qu’une ultime phrase qui remet en question le lecteur…
La fin n’appelle pas le second tome mais la continuité de l’histoire personnelle de Will Piper peut-être intéressante à découvrir.
En bref, si l’on s’accroche pour dépasser les 150 premières pages l’intrigue devient très intéressante et les différents points de vue évoqués donnent à l’enquête une dimension beaucoup plus grande que l’on imaginait au départ. Même si les personnages et leurs vies personnelles sont plutôt des clichés du genre, ça marche bien et le suspense est là.