l  a  c  r  i  t  i  q  u  e  i  n  v  i  t  é  e Marianne Payot (L’Express) a aimé « Derrière ce titre un peu abscons se cache un petit joyau, ou plutôt un gros joyau de 385 pages qui se dévore en un souffle. Ce conte se passe dans le Japon du 12e siècle, sous la dynastie Heian. Un pêcheur, fournisseur attitré de carpes pour la cité impérariale, se noie, et sa jeune veuve de vingt-sept ans, soumise et retirée comme l’étaient les femmes à l’époque, décide cependant de prendre la relève. Elle quitte son village dans le but de convoyer cette ultime livraison de carpes jusqu’à la cité. Son chemin va se révéler tortueux, semé d’embûches, elle va croiser des pirates, se faire inonder de pluies diluviennes. Didier Decoin brosse un formidable portrait de femme, qui se trouve confrontée à la fois au deuil et à la violence, mais aussi au sacré. Elle est volontaire et pugnace et finit par arriver à destination. Ce récit ressemble à une collection d’estampes qui restituerait de manière exceptionnelle les couleurs et les odeurs de l’époque. C’est aussi un formidable roman d’amour et d’aventure, un festival des sens, un tourbillon d’odeurs, un sommet d’érudition époustouflant. Un livre qui est, pour moi, l’un des meilleurs de cette rentrée 2017. » Propos recueillis par Pascale Frey |
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