Le véritable héros de ce livre est l’Abasto, quartier de Buenos Aires en Argentine. Au fil des pages, le lecteur découvre le destin d’hommes (beaucoup!) et de femmes (quelques-unes) qui sont partis ou qui sont restés dans ce quartier envoûtant.
On peut partir de l’Abasto vers un rêve, on peut y rester par habitude. On peut vouloir y retourner sans y être autorisé. On peut y attendre quelqu’un qui peut-être n’y reviendra jamais.
C’est tout ceci dont nous parle Mariano Sikind dans son livre à l’écriture intense et poétique à la fois.
La structure du livre, parfois telle un scénario de cinéma, parfois évoluant au sein des correspondances des protagonistes est, par moment, déstabilisante. Mais, pas à la manière d’un vertige ou d’une perte de contrôle, plutôt comme quelqu’un qui, absorbé par ses pensées, se serait bel et bien perdu entre Cordoba et Bustamante, entre San Luis et Gallo, entre Anchorena et Aguero, entre Humahuaca et Tucuman, là-bas, dans l’Abasto.