Les internautes l'ont lu
Barbara Pym est née juste avant la Première Guerre Mondiale. De 1950 à 1961, elle a publié plusieurs romans qui ont connu un certain succès en Angleterre. Tombée ensuite dans l’oubli, elle a été réhabilitée en 1977 par une nomination pour le Booker Prize en 1977. « Des femmes remarquables » n’avait plus été réédité en France depuis 1990. Ce roman nous fait plonger dans l’intimité de Mildred Lathbury, trentenaire, célibataire résidant seule. Elle est le portrait vivant de ce qu’elle risque bien de devenir : une vieille fille. Elle travaille pour une association s’occupant de femmes nécessiteuses et consacre tout son temps libre aux bonnes oeuvres de sa paroisse, anglicane bien évidemment. La vie de Mildred est plutôt terne jusqu’à l’arrivée de nouveaux locataires dans l’appartement du dessous : Rockingam et Helena Napier. Lui revient d’Italie où il était officier, elle est anthropologue et vient de terminer un séjour d’étude dans une tribu africaine. Mêlée malgré elle à leur vie, Mildred voit la sienne un peu chamboulée et se pose des questions quant à la façon dont elle est perçue par les autres et à son avenir amoureux voire conjugal. N’oublions pas que nous sommes au tout début des années 1950 et que le célibat des femmes est très mal compris, les jeunes femmes célibataires sont souvent cataloguées comme inintéressantes pour la gent masculine, voire destinées à entrer au couvent. Mildred est souvent approchée, contactée par les autres personnages du roman, non pas parce qu’on s’intéresse à elle mais bien plutôt pour résoudre leurs propres problèmes . La jeune femme a alors un réflexe pavlovien : préparer du thé ! » Je la fis monter dans mon salon et l’installai dans un fauteuil devant le radiateur. Je réglai celui-ci au maximum et branchai la bouilloire électrique pour faire du thé sans même penser à mes gestes (…) J’en fus si abasourdie que je demeurai sans voix. La seule question qui me vint à l’esprit – fort mal à propos au demeurant- fut de savoir si les drames me surprendraient toujours une théière à la main. » Ce qui est intéressant dans ce roman, c’est la peinture d’une société qui a aujourd’hui disparu. Et c’est tant mieux ! Un joli portrait de la bonne société anglaise des années 50
« Des femmes remarquables » de Barbara Pym conte l’histoire de Mildred, une jeune femme d’une trentaine d’années, fille de pasteur, qui vit seule et travaille dans un centre pour femmes en difficulté. Elle est très impliquée dans la vie paroissiale et est d’ailleurs une amie proche du pasteur, célibataire d’une quarantaine d’années et de sa sœur. Son quotidien tranquille est bouleversé le jour où une jeune femme, Madame Napier, emménage au-dessus de son appartement. Celle-ci est anthropologue et est rapidement rejointe par son mari, officier de la marine qui rentre de mission. « Des femmes remarquables » dresse un portrait savoureux de la vie d’une jeune anglaise rangée dans les années d’après guerre qui voit ses habitudes heurtées par l’arrivée de ce jeune couple moderne. Madame Napier travaille, est indépendante de son mari et ne soucie guère de l’entretien du foyer conjugal à une époque où les jeunes filles soit se marient et ont des enfants, soit vivent seules et s’occupent des affaires de la paroisse. La scène du rôti (Mildred est invitée à diner chez un collègue anthropologue mais refuse de s’y rendre, et s’inquiète de la manière dont il va se sortir seul de la préparation du rôti prévu pour le diner) illustre bien la manière dont Barbara Pym nous montre avec humour à quoi pouvait ressembler la bourgeoisie anglaise de l’époque et ses tracas du quotidien. L’éditeur indique en 4ème de couverture que le Times a désigné en 1977 Barbara Pym comme l’un des auteurs les plus injustement méconnus du 20ème siècle, et cela se comprend à la lecture de ce roman. Retrouvez Michigan sur son blog |
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