Si vous ouvrez « Quai des Enfers » plus jamais vous ne regarderez la Seine, véritable héroïne de ce thriller, de la même manière.
Par une froide matinée de décembre, la brigade fluviale fait une découverte macabre. Dans une barque repose le corps d’une femme sculpturale enveloppée dans un drap blanc. Aucun indice sinon une carte de visite portant le nom de Camille Beaux, le célèbre nez de la maison Patou.
L’autopsie conclut à une asphyxie. L’interrogatoire du parfumeur donne plus de précisions. La victime s’appelle Kéa Sambre. Elle était le mannequin retenu par Patou pour la campagne de sa nouvelle fragrance. Depuis quinze jours, Kéa se sentait menacée. Chaque matin, devant sa porte une rose tailladée était déposée avec ce mot « Jusqu’à ce que la mort nous sépare. »
A partir de ces éléments, la police criminelle assistée de la brigade fluviale démarre une enquête tortueuse qui va les mener des milieux branchés de la mode jusqu’aux soirées interlopes de la nuit parisienne sur fond de cocaïne et de rock. De possibles meurtriers sont entendus. Natalie Shau, artiste contemporaine, sosie de la victime, est-elle impliquée? Le très singulier Jim Troppman dont on a retrouvé les traces ADN au domicile de Kéa est-il coupable ? Que dissimule Dead ou encore docteur Feelgood, le fournisseur de blanche et d’autres substances aux noctambules de la capitale? Quant à Camille Beaux est-il aussi innocent qu’il le proclame. Lorsque le garde-pêche de la Seine trouve dans une embarcation à la dérive un deuxième cadavre éviscéré, le cauchemar prend corps.
Avec ce premier roman noir, Ingrid Astier nous emmène à la suite de la brigade fluviale dans les flots sombres et tumultueux de la Seine à la poursuite d’un meurtrier qui se dérobe à chaque fois. Personnages attachants, style ciselé, documentation sans faille, rien ne manque à ce polar dont on suit avec passion les rebondissements. Pas de doute, « Quai des enfers » va vous faire frissonner.