On retrouve donc Bianca, sortie de l’HP, partie à New-York suivre son père qui y a accepté une mutation alors qu’il est en train de divorcer d’avec la mère de Bianca. Les parents étaient somme toute assez absent de « Bianca », ils sont un peu plus présents dans cette suite mais sans véritablement prendre une importance phénoménale. Ils ne sont là que pour servir de garde-fou impuissants et étouffants…
Si « Bianca » se concentrait réellement sur l’année passée par Bianca en HP, « Hope » fait lui des allers-retours dans le passé et le présent de Bianca. On rentre un peu plus dans la tête de Bianca qui laisse son esprit vagabonder sur son histoire, son passé, les origines de son mal-être et sur son année passée à New-York, à la découverte d’une nouvelle forme de liberté, du mannequinat, d’un environnement où Bianca a la possibilité de se faire sa place à elle, sans qu’elle soit imposée par qui que ce soit, parents ou médecins.
Cela passe évidemment par des excès : de rage, de passion, d’amour, de peur, d’extravagances, de vie et de mort, de partages et de solitude. On retrouve des éléments qui renvoient à « Bianca » mais Loulou Robert les habille différemment. On ne retrouve pas la même charge émotionnelle que dans « Bianca » ce qui rend « Hope » très différent avec, forcément, un sentiment un peu plus tempéré, moins enthousiaste que pour le précédent roman.
Pourtant, « Hope » est un roman plus mature, comme son héroïne. Bianca quitte peu à peu l’adolescence pour embrasser une vie d’adulte, bancale, la vie comme l’adulte en devenir, mais adulte tout de même, qui décide de la direction qu’elle veut impulser à son existence.
« Hope » ne bénéficie donc pas du même effet de surprise et d’engouement que « Bianca » : moins tourbillonnant, il propose des pauses narratives entre les épisodes trépidants vécus par Bianca, sortes de petite rémissions dans sa vie, de sursauts de calme avant d’autres tempêtes.
« Bianca » et « Hope » sont les deux revers d’une même médaille, celle qui symbolise la vie et la mort, avec laquelle on jouerait à pile ou face sans savoir jamais de quel côté elle retombera, sans savoir jamais si elle retombera d’un côté ou d’un autre.
En résumé, vous pouvez y aller, sur les deux et dans l’ordre, s’il vous plait !