La rentrée littéraire c’est pour moi chaque année le temps de ma petite friandise littéraire, je veux dire par là, le moment de découvrir le nouvel opus d’Amélie Nothomb.
Cette année, point de prénom alambiqué. Nous allons suivre l’histoire de Marie , une belle jeune fille qui en 1971 a 19 ans. Elle est sublime et aime susciter la jalousie de son entourage. Elle épousera Olivier le fils du pharmacien et très vite deviendra mère…
Le 15 janvier 1972 viendra au monde Diane, un magnifique bébé , resplendissant d’une beauté incroyable, encore plus jolie que Marie qui suscitera chez elle une jalousie maladive la poussant au rejet.
Je n’ai pas envie de vous en dire beaucoup plus si ce n’est que nous verrons Diane grandir. Nous la retrouverons à différentes étapes de sa vie. Elle se forgera une carapace et avancera, grandira engrangeant des tas de déceptions. Diane, douée de beaucoup d’empathie comprendra sa mère, l’excusera, sera déçue mais toujours avancera en se fixant un objectif de devenir médecin pour sonder les failles et sauver les humains.
Une fois encore Amélie explore la nature humaine, la cruauté, la jalousie, la noirceur enfouie chez certains. Et comme chaque fois dans les dernières pages du roman elle surprend. J’étais « scotchée » au récit, j’ai vraiment adoré, un super bon roman.
Entre amour et haine la frontière est parfois mince.
Qu’est ce que l’amour ?
« C’était donc cela, le sens, la raison d’être de toute vie : si l’on était là, si l’on tolérait tant d’épreuves, si on faisait l’effort de continuer à respirer, si l’on acceptait tant de fadeur, c’était pour connaître l’amour. »
Les jolies phrases
Il y avait quelque chose de vertigineux à pouvoir dormir à volonté. Elle s’alitait et sentait le gouffre du sommeil s’ouvrir sous elle, elle se livrait à cette chute et n’avait pas le temps d’y penser, elle disparaissait aussitôt.
C’était donc cela, le sens, la raison d’être de toute vie : si l’on était là, si on tolérait tant d’épreuves, si l’on faisait l’effort de continuer à respirer, si l’on acceptait tant de fadeur, c’était pour connaître l’amour.
Elle serait médecin. En regardant et en écoutant les gens avec attention, elle sonderait leur corps et leur âme. Sans plus de bavardages que le docteur de la veille, elle mettrait le doigt sur la faille et sauverait des êtres humains.
Que lui importait son enfance gâchée ? Ce qu’elle voulait désormais, c’était devenir adulte pour accéder au statut sublime de docteur. La vie conduisait à quelque chose d’important, il ne s’agissait plus d’endurer des tourments absurdes, puisque même la souffrance pouvait servir à explorer celle des malades. Ce qu’il fallait, c’était grandir.
Il apparaissait maintenant à Diane que le mépris était pire que la haine. Celle-ci est si proche de l’amour, quand le mépris lui est étranger.
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