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CET OUVRAGE FAIT PARTIE DE NOTRE SELECTION C’est également le coup de coeur
Quel destin !Bakhita est née au Darfour dans les années 1870, elle a été enlevée à sept ans pour être vendue comme esclave, a subi toutes les horreurs que l’on peut subir dans de telles circonstances puis, rachetée par le consul d’Italie, a fini par être affranchie avant d’entrer dans les ordres et d’être canonisée par Jean-Paul II. Quel destin ! Bakhita aurait pu dix fois devenir l’héroïne de films ou de livres, mais il faut croire qu’elle attendait Véronique Olmi pour la sortir de l’ombre. Celle-ci s’est emparée de cette histoire avec passion, envoûtée par son personnage.
Les internautes l'ont lu
Bakhita
L’auteur explique que c’est sur un coup de foudre sans rapport à la religion qu’elle a entrepris de raconter l’incroyable histoire de Bakhita, jeune esclave noire, qui en l’an 2000 sera canonisée par Jean- Paul II .
coup de coeur
Au moment de la rentrée littéraire de septembre dernier, mon regard avait été attiré par la photo de cette belle jeune femme sur la couverture. Le titre était également étrange, exotique. J’avais un peu entendu parler du sujet de ce livre, très fort, très dur et j’ai un peu hésité avant de l’emprunter à la médiathèque. Mais l’appel de Bakhita a été plus fort que ma résistance. Et je dois avouer que j’ai été profondément touchée par le récit de sa vie que Véronique OLMI déroule devant nous d’une façon absolument remarquable. A l’âge de 7 ans, la fillette est volée à sa famille pour être revendue comme esclave. Les petites filles sont une marchandise de grande valeur, on peut aisément deviner pourquoi. Commence alors une descente aux enfers qui va durer pendant plus de 10 ans. De son Darfour natal, de sa famille, il ne lui reste rien. Pas même son nom puisqu’on la surnomme Bakhita. Mais tous les soirs, la fillette regardera le ciel étoilé, comme le faisait sa mère. Le souvenir de cette dernière, de sa soeur jumelle et de sa soeur aînée enlevée comme elle resteront toujours vivaces dans son coeur. Peut-être est-ce de cela qu’elle puise la force, l’instinct de survie qui se trouve en elle et lui permettra de faire basculer son destin ? Je ne veux rien dévoiler de son histoire, seulement les grandes lignes : après avoir été revendue plusieurs fois, brimée, torturée, violée, elle finira par arriver dans la famille du consul d’Italie qui cédera à sa demande de l’emmener avec lui lors de son retour en Europe. C’est là qu’une suite de rencontres vont faire basculer sa vie. Bakhita deviendra religieuse. Elle aura toujours à coeur de s’occuper des enfants pauvres ou orphelins. Elle consolera les soldats blessés pendant les deux guerres mondiales. Un temps utilisée par les fascistes pour servir leur propagande, Bakhita ne ménagera jamais sa peine pour apporter du réconfort à ceux qui souffrent. Son nom de religieuse était Madre Giuseppina Bakhita, le pape Jean Paul II l’a déclarée en 1995 patronne du Soudan. Lorsque j’ai refermé ce livre après en avoir lu la dernière page, j’étais comme « sonnée » par la puissance de cette femme et la beauté de son âme.
coup de coeur
De l’esclavage à la sainteté
Véronique Olmi nous conte l’histoire bouleversante de Bakhita. Une femme au destin incroyable. Née en 1869, elle a 7 ans lorsqu’elle est razziée dans son village natal du Soudan. Elle est enlevée par des négriers musulmans. Elle devra endurer l’insupportable, trouvera une énergie et une force pour vivre incroyables. Imaginez, mais c’est presque inimaginable, des conditions de vie innommables, l’isolement, la crasse, la peur, la douleur, les longues marches attachée aux fers. Garder l’espoir grâce à Binah, sa compagne de misère avec qui elle sera vendue. L’espoir par la fuite, l’espoir de retrouver sa soeur Kishmet vendue bien avant elle… Les coups, la souffrance.. L’arrivée au harem. Elle a moins de douze ans, sort à peine de l’enfance et a déjà tout enduré : torture, scarification, abus et violence, elle a vu des soeurs mourir, périr de souffrances abominables. Vendue pour la cinquième fois à un consul italien, cette rencontre décisive va changer sa vie et la mener en Italie. Bakhita c’est le don pour l’autre, elle a une compassion sans faille, elle rencontrera Stefano qui veut l’adopter, lui donner une éducation. Elle ira étudier chez les soeurs Cannassiennes de Venise, elle y rencontrera la foi, « l’illumination ». Celle que l’on nommera « La Moretta » accepte son sort, elle donnera sa vie à Dieu et aux autres. Tour à tour esclave, captive, domestique, religieuse et sainte. Un destin hors du commun qui nous parle de l’esclavage, de la société, de l’Histoire majuscule avant l’avènement du fascisme, du Duce, des guerres mondiales. Une plume magnifique, un récit qui se partage en deux parties : Le Soudan, l’enfance et les horreurs subies par la fillette dans le monde de l’esclavagisme et son parcours vers la foi, sa vie de religieuse, dévouée toujours aux autres jusqu’à sa sainteté. L’écriture est poétique même si la noirceur, la violence de la première partie est parfois insoutenable. La narration est magnifique, une plume très visuelle dégageant énormément d’humanité. Un récit lumineux. C’est sans conteste mon troisième gros coup de coeur de cette rentrée. Coup de coeur ♥♥♥♥♥ Les jolies phrases Pour qu’une histoire soit merveilleuse, il faut que le début soit terrible, bien sûr, mais que le malheur reste acceptable et que personne n’en sorte sali, ni celle qui raconte, ni ceux qui écoutent. Il y aura toujours en elle deux personnes : une à la merci de la violence des hommes, et l’autre, étrangement préservée, qui refusera ce sort. La vie mérite autre chose. Elle le sait. Elle ne comprend pas la phrase, elle comprend le sentiment. Et c’est comme ça que dorénavant elle avancera dans la vie. Reliée aux autres par l’intuition, ce qui émane d’eux elle le sentira par la voix, le pas, le regard, un geste parfois. C’était un mystère et un espoir, c’était surtout une envie de vivre encore, l’interstice par lequel passe la dernière force humaine, avec la certitude fulgurante et violente de ne pas être totalement seule. Pourtant, traitées comme des bêtes, maltraitées par les bêtes, enfermées, piétinées, attachées, leur personnalité, leurs rêves, et même une partie de leur innocence, ce qu’ils sont, demeurent. La vie était un carnaval aux masques trompeurs, à la joie factice, une fête susceptible de si vite s’interrompre. C’était un monde clos, peuplé de maîtresses et d’esclaves, toutes vivaient ensemble et toutes étaient captives. Être nue à Olgossa était aussi naturel que l’herbe dans le vent, être vêtue d’un simple pagne dans la maison du maître est une honte permanente. Bakhita comprend qu’on peut tout perdre, sa langue, son village, sa liberté. Mais pas ce que l’on s’est donné. On ne perd pas sa mère. Jamais. C’est un amour aussi fort que la beauté du monde, c’est la beauté du monde. Elle porte la main à son coeur, et elle pleure, des larmes de consolation. Elle a si peur de la perdre. Mais elle ne sait pas écrire. Et tous autour d’elle parlent des langues nouvelles, les mots sont comme les pays sur la carte, changeants et lointains, elle ne peut les relier à aucun des sentiments qui l’habitent, et elle s’isole dans cette incertitude. L’esclavage ne s’efface pas. Ce n’est pas une expérience. Ça n’appartient pas au passé. Mais si elle a le droit d’être aimée, alors ce jour qui vient est sa récompense. Elle a marché jusqu’à ce jour. Elle a marché des années. Marché jusqu’à el Paron. Pour ne plus jamais obéir à d’autres ordres, ne plus jamais se prosterner devant d’autres maîtres. Elle a la force maintenant pour aimer les autres. Maintenant que sa vie est dans des mains plus hautes. Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n’est qu’une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement, furieux et miraculeux, on vit on aime et on perd ceux que l’on aime, alors on aime à nouveau et c’est toujours la même personne que l’on cherche à travers toutes les autres. Retrouvez Nathalie sur son blog
coup de coeur
Un chemin de croix…
Si l’on m’avait dit que lire une histoire de sainte me mettrait dans un tel état, je n’y aurais pas cru. Eh bien, c’est chose faite avec Bakhita qui a littéralement épuisé ma réserve de mouchoirs en papier. Attention, il n’y a aucune ironie dans mes propos et je ne veux pas dire que c’est un livre à l’eau de rose, mélo à souhait, non, pas du tout, Bakhita est tout simplement un texte magnifique, d’une pure beauté, à l’image de la femme dont il peint la destinée. C’est un roman qui m’a complètement transportée, profondément bouleversée grâce à la langue de Véronique Olmi qui a su exprimer à la fois avec beaucoup de puissance et beaucoup de pudeur toutes les souffrances de Bakhita et la terrible et semble-t-il infinie violence des hommes. Retrouvez Lucia-Lilas sur son blog |
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