Regarder chaque jour la boite aux lettres pour voir si le livre jeunesse promis par les éditions Balivernes est arrivé. Ce matin, je découvre avec joie, l’envoi tant attendu. J’ouvre le paquet avec impatience, oh surprise, un album qui ne contient aucun texte, pas la moindre petite phrase, juste des illustrations. Et sur le site de Babelio ce message, « il vous reste 30 jours pour publier votre chronique ». Comment faire une note de lecture sur un livre qui n’a pas de texte, quel défi ! J’ouvre l’album et la magie opère.
Un enfant triste est assis au bord de l’eau, à qui pense-t-il ? A quoi rêve-t-il ? Son imagination invente un ami, un gentil monstre, une sorte de loup géant. Assis sur les épaules de son nouvel ami, il suit le vol des oiseaux jusqu’à la forêt. Qui a-t-il derrière cette forêt ? La ville qui petit à petit dévore les arbres. Des immeubles par centaines, serrés les uns contre les autres, sans aucune fleur, sans aucun arbuste. L’enfant plante une graine qui pousse, prend des branches et des feuilles, en même temps des bois apparaissent sur la tête de l’enfant qui se transforme en un magnifique cerf. le cerf triste est au bord de l’eau, à qui pense-t-il ? A quoi rêve-t-il ? Son imagination invente une amie, une petite fille…
Les illustrations à l’encre, eau et aquarelle en noir et blanc, incitent à imaginer une histoire sombre et triste, comme notre société qui est en train de détruire la nature qui nous entoure. Jusqu’au jour où la forêt ne sera plus qu’un souvenir dans le coeur des enfants.Cette absence de texte laisse à chacun toute liberté pour inventer son histoire. Je vais tenter l’expérience avec mes petits enfants pendant les vacances de Noël et voir jusqu’où leur imagination nous entraînera.
Merci aux éditions Baliverne de m’avoir permis de vivre cette étrange et magnifique aventure.