L'enfant perdue
Elena Ferrante

L'amie prodigieuse T.4
Gallimard
du monde entier
janvier 2018
560 p.  23,50 €
ebook avec DRM 16,99 €
 
 
 
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L’enfant perdue de Elena Ferrante 
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deux femmes, véritables pôles opposés

Ce quatrième tome est donc le dernier de cette saga qui relate la complexe et envoûtante relation de ses deux amies Lila et Elena, deux jeunes files issues d’un quartier défavorisé de Naples et dont l’amitié démarre à la fin des années 50.

Nous sommes en 1976 et Elena accompagne son amant Nino, cinq jours à Montpellier, à une conférence, au risque de mettre toute son existence de mère en péril. Comment faire tenir ensemble sa vie amoureuse, sa vie professionnelle et ses deux filles. Ils vont devoir affronter leurs conjoints respectifs avant de vivre ensemble. Elena qui est revenu vivre à Naples souffre de l’indifférence de son amie Lila.

L’une est brune, l’autre blonde, l’une est gentille, l’autre perfide, l’une est sereine, l’autre nerveuse, opposées et complémentaires. Lila est tellement désireuse d’occuper à nouveau tous les recoins de la vie d’Elena, mais ce temps est fini, elle n’exerce plus aucune autorité sur elle. Lila fait mine d’être sympathique et affectueuse, mais après elle te pousse légèrement, juste assez pour te déséquilibrer et t’égarer. Lila c’est elle qui fait et défait, elle est dotée d’une irrésistible force d’attraction, rien ni personne ne peut la rapetisser.

Comme les trois volumes précédents, l’ histoire de l’enfant perdu est aussi pleine d’événements, de rebondissements. Un foisonnement de personnages et d’intrigues avec un pouvoir d’attraction irrésistible. L’histoire de l’enfant perdu parle de maturité et de vieillesse, vieillesse d’une ville Naples qui se dégrade, vieillesse d’un monde dans lequel les deux jeunes filles ont grandi qui se dissout, et surtout le changement irrémédiable des corps.

Si l’écriture d’Elena FERRANTE est toujours aussi agréable, j’ai eu l’impression, à la lecture de ce quatrième et dernier tome, de tourner en rond, et puis tous ces personnages, cela donne le tournis. Malgré tout « l’amie prodigieuse » reste une oeuvre magistrale dont la ville de Naples est le coeur qui rythme la vie de ses habitants, une oeuvre sur l’amitié de deux femmes, véritables pôles opposés de la même force,qui entrent en collision et se rencontrent, qui s’ influencent l’une et l’autre, s’éloignent et se réunissent, s’envient et s’admirent.

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