Nathalie Azoulai
P.O.L
fiction
janvier 2018
320 p.  17,90 €
ebook avec DRM 7,99 €
 
 
 

l  a   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é e  

Marie-Laure Delorme (Le JDD) a choisi
« Les spectateurs » de  Nathalie Azoulai paru aux Editions POL

« Qu’emporte-t-on dans ses valises lorsque l’on part ? Ses rêves… Dans ce roman sur l’exil, Nathalie Azoulai imagine une famille de quatre personnes, le père, la mère, un adolescent de treize ans et une petite fille handicapée. Nous sommes dans la France des années soixante, les parents viennent d’un pays d’Orient, mais il n’est pas précisé lequel. En 1967, le garçon regarde à la télévision la conférence de son idole, le général de Gaulle, qui prononce ceci en parlant des juifs : « Un peuple d’élite, sûr de lui et dominateur. » Cette phrase terrible est un choc. Ce roman est empreint de mélancolie, de poésie. Chaque membre de cette famille se construit une patrie imaginaire : pour le père, c’est un Israël symbolique ; le fils une France mythique, la France héroïque du général de Gaulle ; et la mère, le Hollywood des années quarante au point de se faire confectionner par sa voisine couturière des robes identiques à celles de Rita Hayworth, Lana Turner ou Gene Tierney. La petite histoire est extrêmement précise alors que la grande reste très floue. Il y a dans ces pages une mélancolie, une poésie, une symbolique sur l’exil, sur l’identité et le rêve. Dans cette rentrée, il  y a trois livres – « 4321 » de Paul Auster, « Retour à Séfarad » de Pierre Assouline et « Les Spectateurs » de Nathalie Azoulai – qui parlent de la même chose : dans cette France d’aujourd’hui, on a plusieurs patries et plusieurs identités. »

Propos recueillis par Pascale Frey
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