Il est peu de dire que j’ai aimé ce roman, en fait c’est un coup de cœur que j’ai éprouvé.
Dès les premières pages, nous découvrons Elisabetta sous un abricotier, en grande conversation avec Judith et Rahel, les fantômes de ses sœurs disparues à Aushwitz.
Elisabetta, aime les fruits de ces arbres qui ont accompagnés son enfance. Elle connaît par cœur, leur odeur, leur texture et cette couleur si particulière, tirant sur le rouge. Elle continue à les cueillir et à en faire des confitures dont les bocaux rejoindront ceux qui datent du temps de son enfance lorsque la famille était heureuse.
Pour se souvenir, elle ouvre un bocal et tout revient à sa mémoire, son père médecin, sa mère chanteuse d’opéra et ses sœurs plus âgées que l’enfant jalousait pour leur beauté. Une famille emmenée sous ses yeux par la Gestapo.
Aujourd’hui, dans la maison délabrée, la vieille dame héberge une jeune allemande Pola, danseuse dans le corps de ballet de la ville.
Une relation étrange se noue entre ses deux femmes. Chacune en proie à des souvenirs douloureux.
J’ai aimé le lien si particulier, fort et fragile à la fois qui uni ses deux femmes.
L’auteur a l’art de nous entraîner dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages, nous faisant partager les émotions qui les assaillent.
Même si j’ai parfois regretté un certain manque de fluidité dans la narration m’obligeant à revenir en arrière, j’ai apprécié une écriture élégante et addictive.
A découvrir absolument.