Inutile de préparer une boîte de mouchoirs en ouvrant ce roman.
Bien que traitant du drame le plus effroyable qui puisse arriver à des parents, l’auteur évite avec brio de tomber dans le pathos.
Lorsque Louis est renversé par un camion, sa maman pense devenir folle de chagrin. Le pronostic vital est engagé, l’enfant est dans le coma.
A bout de souffrance, Thelma découvre le carnet sur lequel Louis a noté ses rêves et malgré les difficultés elle décide de les réaliser à sa place.
Louis ressens les émotions du fond de son coma, il s’amuse et s’étonne des comptes-rendus de ces incroyables défis relevés avec tant de passion.
« Je ne reconnais plus ma mère. C’est elle bien sûr, mais en plus ouvert, plus gaie, plus détendue, plus drôle. Et aussi en plus sincère, plus expressive.
C’est ma mère en mieux ».
J’ai craint le pire en voyant arriver dans l’histoire l’entraîneur de foot au charme fou. Allions nous partir dans une bluette à l’eau de rose ?
Mais non, ce piège l’auteur l’évite également.
J’ai tout aimé dans cette histoire, les personnages secondaires sont attachants, le corps médical exemplaire d’humanité et de disponibilité.
Je suis d’autant plus étonnée de mon ressenti, que généralement je déteste ce genre de littérature gluante de bons sentiments, mais là, tout fonctionne.
L’écriture est sobre, sans fioriture inutile. On ressent bien sûr le chagrin, la peur
Mais aussi l’espoir, la volonté de vaincre.
C’est drôle souvent, c’est plein d’espoir et ça fait du bien !