AlambiquéComme tous les matins, de la terrasse d’un café, une éditrice de Madrid observe, fascinée, un couple d’amoureux. Visiblement mariés, l’homme et la femme partagent sans ostentation ni exhibitionnisme des sentiments profonds que la vie commune n’a pas altérés. Maria Dolz pense avoir découvert en eux « Le Couple Parfait ». De retour de voyage, la jeune femme ne retrouve pas ceux qui enchantent depuis tant d’années sa matinée. En fait l’homme, Miguel Desvern ou Deverne, a été mortellement frappé par un fou d’une quinzaine de coups de couteau. Profondément touchée par ce drame inexplicable et inexpliqué, Maria se rapproche de la veuve de Miguel, Luisa Alday et fait la connaissance des intimes du couple dont le très séduisant et bien mystérieux Javier Diaz-Varela avec lequel elle entame une liaison. « Comme les amours » débute comme un thriller, ressemble à un thriller mais n’est pas un thriller. S’il y a mort violente dans les toutes premières pages du roman, cette disparition n’est que le prétexte pour Javier Marias de disséquer les relations amoureuses, leurs enjeux, leurs complexités. Maria la narratrice mêle dans une sorte de monologue intérieur, action, pensées, sentiments, ce qui aurait pu se produire et ce qui n’est pas arrivé. De digressions en dissertations, l’intrigue se dilue dans un océan de considérations dans lequel sont convoqués Shakespeare et « Le Colonel Chabert » de Balzac. Etourdi, le lecteur finit par perdre le fil et tout intérêt à cette histoire servie certes par une plume brillante, mais tellement alambiquée. Lire également l’avis de Marie-Laure Delorme (beaucoup plus enthousiaste !)
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coup de coeur
Quand l’amour et la mort s’emmêlent
Par accoutumance, Maria prend chaque jour son petit-déjeuner dans un café, tout proche de la maison d’édition où elle travaille. Ce moment-là, la jeune madrilène ne le manquerait pour rien au monde. Elle y puise un souffle qui l’accompagnera tout au long de sa journée. La réservée et mesurée Maria passe ce temps à observer ou plutôt contempler un homme et une femme qui s’installent non loin d’elle, quotidiennement. Ce couple parfait, comme elle le nomme, la fascine. Leur amour est tellement palpable qu’il irradie jusqu’à elle. Ainsi, chaque matin, Maria prend une bouffée de ce bonheur, par procuration. |
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