Bienvenue dans le monde du polar à Karim Miské, qui signe avec « Arab Jazz » une histoire parisienne, mais dont nous comprenons bien vite que la ville sert de décors à l’intrigue. Lorsque le corps de Laura est découvert, massacré, les soupçons se portent immédiatement sur son voisin, Ahmed Taroudant. Depuis des mois, celui-ci vit reclus, se remettant mal d’une grave dépression, survenue à la suite d’un autre meurtre auquel il a assisté. Mais très vite, Rachel Kupferstein et Jean Hemelot, lieutenants de police, flairent l’erreur judiciaire et se dirigent vers d’autres pistes. C’est alors que Karim Miské nous plonge dans une guerre de religions qui se joue en plein cœur du 19e arrondissement. Il nous balladera même du côté de New York… et de Niort, où des histoires de drogue et de sectes viennent compliquer l’affaire. On aurait pu se perdre souvent dans ce récit, tant l’intrigue est complexe, mais Karim Miské sait très bien où il va et retrouve facilement son chemin dans ces méandres ethniques. Ce premier roman devrait annoncer le début d’une série mettant en scène ce couple de policiers sympathiques et atypiques.