La maladie ayant emporté son frère deux ans auparavant, Daniel Pennac revient sur ce cher disparu, leurs souvenirs d’enfance, son incompréhension face à sa (non) vie conjugale et professionnelle et son éternelle tendresse teintée d’admiration devant l’intelligence et l’humour de « Bernard ». Il le compare à Mr Bartleby, ce personnage de Melville dans « Bartleby le scribe », extraordinaire roman « absurde » dont Daniel Pennac fait une lecture un peu partout en France. C’est avec enthousiasme que je me suis plongée dans ce livre, j’aime beaucoup Daniel Pennac et son style distingué mais jamais prétentieux ainsi que son humour et son sens de la psychologie. J’ai été également heureuse, grâce à lui, de découvrir « Bartleby le scribe » que je vais lire en intégralité. Mais au fur et à mesure de ma lecture, j’ai déchanté car malgré la sincérité des pages de Pennac et la peine infinie qu’il éprouve et qu’il décrit avec beaucoup de justesse, j’ai trouvé dommage que sur 116 pages, 50 pages soient écrites par… Melville ! J’ai comme l’impression qu’il a été un peu facile pour l’auteur de produire cet ouvrage (même si le sujet est évidemment douloureux) et un peu facile également pour l’éditeur de le vendre comme « le dernier livre de Daniel Pennac ». Donc une légère déception pour moi.